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Transfert magazine n°10 en
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Des activistes se font passer pour l’OMC
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Un faux "Docteur Bichlbauer" est
venu représenter l’Organisation mondiale du commerce à
une très sérieuse conférence autrichienne. Et tout le
monde n’y a vu que du feu !
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Retrouvez Chip des Yes Men en
vidéo
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| Le
27 octobre 2000, The Yes Men, un collectif
international d’activistes a organisé une
conférence à Salzbourg (Autriche), au nom de
l’Organisation mondiale du commerce. Cette
supercherie de haut vol est le fruit d’un heureux
hasard, saisi au vol par Chip, l’un des leaders
des mystérieux Yes Men. En novembre 1999, lors des
manifestations anti-mondialisation de Seattle, aux
États-Unis, les Américains de RTmark, un autre
collectif très connu pour ses actions en ligne,
avait fait un pastiche du site de l'OMC, sous
l’adresse gatt.org au lieu de wto.org. Confiée aux
Yes Men en mars, la gestion de ce site a produit
des fruits inattendus.
Un très crédible
"Andreas Bichlbauer" En mai 2000, le Center
of International Legal Studies (une association de
coopération juridique internationale basée à
Salzbourg), qui organisait une conférence en
octobre, se trompe de cible : elle adresse un
email à gatt.org pour inviter Mike Moore, le
président de l’OMC, à venir s’exprimer lors de la
manifestation. Les Yes Men sautent sur l'occasion
et confirment, par e-mail la venue d’un autre
intervenant de l’OMC, Mike Moore ne pouvant se
déplacer personnellement. Le CILS accepte, et Chip
des Yes Men se transforme en un très crédible "Dr
Andreas Bichlbauer", qui vient, pour s’exprimer au
nom de l’OMC, escorté d’un prétendu garde du corps
et d’un caméraman.
Une version brutale
de l’idéologie libérale Son discours,
astucieusement titré "Détente des régulations sur
le commerce et concepts d’amélioration
incrémentale : perspectives de gouvernement
de 1790 à nos jours", présente une "version
brutale de l’idéologie libérale selon l’OMC",
disent les facétieux jeunes gens. Sidérés de ne
susciter aucune réaction particulière dans son
auditoire malgré cet exposé pour le moins extrême,
Chip et ses acolytes ont alors récolté des
témoignages a posteriori, pour achever de
confondre leurs victimes. "Nous avons montré
que l’OMC peut faire ce qu'elle veut, même si elle
tient des discours atroces. Mais nous apportons
aussi la preuve que la forteresse n’est pas
imprenable", se félicite Chip. A bon
entendeur. Contactée par Transfert, l’OMC ne sera
pas en mesure de réagir à ces informations avant
le 2 janvier…
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