By
Gregory
Chatonsky
Depuis les vues de frères Lumière, la sortie ou
l'entrée est devenue un spectacle. À ce geste
ordinaire reste attaché quelque chose de l'expérimentation
qui passe par la répétition. Il y eut plusieurs
sorties d'usine
comme il y eut plusieurs entrées d'un train (qui montraient
la descente des voyageurs). Ces mouvements insistent dans notre
mémoire (...)
Since views of frères Lumière, the exit or the
entry became a spectacle. To this ordinary gesture remained
something of the experimentation that passes by the repetition.
There were several exits of factory
as there were several entries of a train (that showed the exit
of travelers). These movements insist in our memory (...)
Suzanne Liandrat-Guigues, Une minute ordinaire in Positif,
2002.
2002.11.15
Une vidéo
(Flash 6 player requis).
2002.10.07 Test des logiciels de création DVD
et de compression MPEG2.
2002.10.06 Repérage dans la région de
Boston pour le tournage cet hiver de Se Toucher Toi.
2002.10.04 Test de capture avec
AVI_IO (!)
2002.10.04 Mise en ligne d'une image
en dyptique stereoscopique.
2002.10.03 Le deuxième tournage
a eu lieu. Les tests sont concluants.
2002.09.25 Pascal Dufaux construit deux plates-fornes
pour les caméras.
2002.09.22 Lecture de plusieurs ouvrages de
Samuel Beckett, des gens entrent et sortent de lieux indéterminés.
La
Jalousie aussi de Robbe-Grillet qui est vraiment un
écrivain de l'espace. La temporalité n'apparaît
que dans un passage de 2 pages.
2002.09.20 Le premier tournage n'est pas concluant.
La parallaxe ne fonctionne pas car les caméras étaient
sur des pieds différents.
Nous
nous spatialisons quotidiennement grâce à la stéréophonie
et à la stéréoscopie. Notre corps lui-même
est divisé en deux parties qui se ressemblent sans être
absolument identiques : deux mains, deux bras, deux jambes,
deux pieds, deux yeux, deux oreilles, etc. Etrange parcours
de cette symétrie bilatérale
du corps humain qui divise en deux la perception du monde pour
ensuite superposer ces deux images, ces deux sons afin de pouvoir
reconstituer l'unité d'un monde.
L'industralisation de la perception commence
au XIXème siècle et plonge ses racines dans la
camera obscura du XVIème siècle: la vision peut
être artificiellement isolée et devient donc à
son tour observable, un élément de spécularité.
La séparation des sens et leur recomposition technologique
dans des machines de vision forme un événement
dont la compréhension reste décisive pour notre
contemporanéité. Ici s'invente un nouveau corps
qui est simulable et un nouveau rapport de forces.
Le physiologiste Charles Wheastone découvre en 1833 le
parallaxe binoculaire, c'est-à-dire le nombre
degré selon lequel l'angle des axes de chacun des yeux
diffère quand il est concentré sur le même
point. L'organisme humain a ainsi la capacité de synthétiser
la disparité rétinienne en une image unique. L'expérience
perceptive est essentiellement une appréhension des différences.
La relation de l'observateur à l'objet n'est pas d'identité
mais une expérience d'images disjointes et divergentes.
Comme le phénakistiscope et les autres machines de vision
non-projectives, le stéréoscope
exige la proximité physique et l'immobilité du
spectateur.
I/O Stereo propose de rendre sensible ce processus
inapparent de découpage et de recomposition de l'information
sensorielle et de montrer que les deux figures symétriques
ne sont pas substituables, que la perception est affaire de
disjointure plutôt que d'identité.
I/O Stereo est une machine de vision anaglyphique et
un système stéréophonique. L'image est
en relief tout comme le son, de sorte que l'effet de spatialisation
est saisissant. Toutefois le référent choisi,
un tunnel, a de telles propriétés
de circulation que la synchronisation des images et des sons
est perturbante. La temporalité est une structure a priori
de l'observation.
Ce tunnel est une distance entre deux images et deux sons, distance
redoublée par les procédures techniques utilisées
de stéréoscopie et de stéréophonie,
redoublée une fois encore par le lieu d'exposition lui-même
et les distances de monstration.
On choisira un espace commun dont la forme est à l'image
du dispositif et permet tant visuellement que sonorement de
dédoubler/redoubler l'information captée
et de produire un espace dont les éléments entrent
et sortent.
Un tunnel à double voie: synchronisation des passages
de l'image et du son, distinction entre les voitures qui entrent
et qui sortent du champ, effet de stéréo.
On filmera ce tunnel à l'entrée
et à la sortie avec deux couples de
deux caméras croisées (stéréoscopie)
et deux couples de deux micros croisés (stéréophonie).
On enregistera l'image et le son de la circulation.
soon
Three-dimensional
Photograpy (PDF 16.6MB)
Foundations
of the Stereoscopic Cinema (PDF, 32.4MB)
Oeuvre
II, Prolégomènes à toute métaphysique
future qui voudra se présenter comme science, ch.
13 by Emmanuel Kant.
The Stereoscope: Its History, Theory and Construction,1856,
p. 53 by Sir David Brewster.
Suspensions of Perception : Attention, Spectacle, and Modern
Culture by Jonathan Crary.
Techniques of the Observer : On Vision and Modernity in
the 19th Century by Jonathan Crary.
The Stereoscope and Stereoscopic Photography by F.
Drouin, Matthew Surface.
Human Engineering in Stereoscopic Viewing Devices by
Daniel B. Diner, Derek, H. Fender.
Louis
Lumière
Boom
(Binocular Omni-Orientation Monitor)
Jeffrey
Shaw
Wolfgang Tillmans
Andreas
Gursky
National
Stereoscopic Association (NSA)
Stereo Club
Français
Stereoscopy.com
VRex 3D
Ebay
Apec
D4D
Stereo3D
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5.
I/O Stereo is supported by Videographe
(Montreal).
Thanks to Jean-Michel Ross and Pascal Dufaux.
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